De plus en plus, l’Afrique de l’Ouest se positionne comme un modèle de diplomatie préventive en Afrique. Cette réflexion est de Jeffrey Feltman, le chef du Département des Affaires politiques de l’ONU (DPA, acronyme en anglais).
"L'Afrique de l'Ouest, modèle de diplomatie préventive en Afrique" - ONU
Face à la presse ce mardi au siège des Nations unies, M. Feltman a notamment loué les différentes transitions démocratiques qui se sont opérées dans la région ces dernières semaines. Référence faite à la Gambie où une médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a permis d‘éviter un éventuel conflit face au refus de l’ancien président Yahya Jammeh de céder le pouvoir.
A ce sujet, justement, le patron de la DPA estime qu’avec l’apport des communautés sous régionales, la prévention des conflits sera plus efficace. La transition en Gambie est “un cas très évident de prévention”, dans lequel la Cédéao, l’Union africaine (UA) et l’ONU étaient “mobilisés par la volonté du peuple gambien”, a-t-il souligné.
“Travailler avec les acteurs locaux et les organisations sous-régionales peut rendre les Nations unies plus efficaces dans la prévention”, a-t-il ajouté.
Toutefois, reconnaît-il, l’horizon ne s’est pas totalement éclairci en Afrique de l’Ouest en termes de transition. C’est du reste le cas de la Guinée-Bissau où des médiations de la Cédéao se sont chaque fois soldées par des échecs. Un cas qui fait l’objet d’une profonde réflexion, a-t-il déclaré.
En visite en Gambie et au Ghana le mois dernier, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Jonhson s’inscrivait dans le même sens, affirmant que l’Afrique de l’Ouest se positionne inéluctablement comme un exemple de transition démocratique en Afrique.