La visite au Caire samedi du ministre britannique des Affaires étrangères aura été une vraie bouffée d’oxygène pour l‘Égypte. Elle a permis au président égyptien Abdel Fattah al-Sissy et à Boris Johnson de “finaliser” un accord sur une garantie de prêt à l‘Égypte.
Accord de garantie de 150 millions de dollars entre Le Caire et Londres
150 millions de dollars, c’est le montant de cette garantie liée au plan d’aide de 12 milliards de dollars obtenu en novembre par le gouvernement égyptien du Fonds monétaire international. L’annonce a été faite par l’ambassade britannique dans un communiqué publié samedi.
Brill to meet young entrepreneurs. Key for Egypt's future. Trade & economic reform supported by UK as top investor in Egypt: $43bn in 10yrs pic.twitter.com/yUh3Hn2kos— Boris Johnson (@BorisJohnson) 25 février 2017
Le plan d’aide du FMI devrait permettre à l‘Égypte de faire face à une crise monétaire qui étrangle son économie depuis de longs mois. L’annonce en novembre de nouvelles réformes économiques dont la dévaluation de 48 % de la monnaie locale et la réduction des subventions publiques a entraîné la flambée des prix, provoquant de graves troubles sociaux dans le pays.
Des investissements estimés à 30 milliards de dollars en 2016
La visite du ministre britannique des Affaires étrangères, sa première comme chef de la diplomatie en Égypte, avait pour objectif de renforcer la coopération entre Le Caire et Londres. Selon le ministère britannique des Affaires étrangères, les investissements des compagnies britanniques en Égypte ont atteint 30 milliards de dollars en 2016.
http://fr.africanews.com/2017/02/25/diplomatie-boris-johnson-veut-relancer-la-cooperation-avec-l-egypte//
Ce déplacement devrait donc permettre de booster la coopération égypto-britannique au moment où Le Caire pousse pour une reprise des vols britanniques à destination de la station balnéaire de Charm el-Cheikh. Ces vols sont suspendus depuis octobre 2016, suite au crash de l’A321 de la compagnie russe Metrojet le 31 octobre 2016 dans la péninsule égyptienne du Sinaï. L’avion parti de Charm el-Cheikh s‘était disloqué en plein vol, causant la mort des 224 personnes à bord. Un attentat à la bombe revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI).