Les enseignants gabonais ne veulent nullement lâcher prise. Ils ont décidé de durcir le ton, après une assemblée générale à Libreville, leur grève.
Gabon : la grève des enseignants s'est durcie
Les enseignants réunis au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur éducatif (Conasysed) ont, par ailleurs, demandé la démission du ministre de l‘Éducation nationale, M. Florentin Moussavou.
Le gouvernement a suspendu le salaire de 807 enseignants. Face à cela, ceux-ci affirment ne pas reculer.
« Nous devons tous nous radicaliser. Nous n’allons plus reculer. Nous n’avons commis aucune faute administrative grave, aucun procès n’a eu lieu, on ne nous a pas autorisés à nous défendre, mais on a été sanctionnés arbitrairement. Et nous allons poursuivre le combat, le combat judiciaire et le combat physique. Nous sommes prêts. Cabri mort n’a plus peur du couteau ! », a déclaré Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed à RFI.
Même si M. Claude Bilie By Nze,porte-parole du gouvernement, a reconnu que les revendications des enseignants sont légitimes, il a toutefois, déclaré que ‘‘l‘État n’a pas assez d’argent pour payer les primes réclamées’‘. Il n’est aussi ‘‘pas question de prendre les élèves en otage’‘, a-t-il ajouté.
Le syndicat d’enseignants Conasysed se déclare ‘‘toujours en grève’‘ depuis le 31 octobre notamment pour obtenir le paiement d’arriérés de primes. La Conasysed est membre de la confédération syndicale Dynamique unitaire qui a soutenu Jean Ping lors de l‘élection du 27 août.