Le gouvernement du Burundi a déclaré qu’il boycotterait les pourparlers de paix qui doivent reprendre ce jeudi en Tanzanie, bien que la principale alliance de l’opposition a confirmé sa participation.
Burundi: le gouvernement boycotte les discussions de sortie de crise
Dans un communiqué publié mercredi, les autorités burundaises ont dénoncé des irrégularités dans l’organisation de cette nouvelle session du dialogue interburundais, organisée par le facilitateur régional et ancien président Tanzanien Benjamin Mkapa.
Le porte-parole Phillipe Nzobonariba a déclaré sans justifier cette position, que le gouvernement s’opposait à la présence de Benomar Jamal, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies. “Par conséquent, le gouvernement du Burundi a décidé de ne pas envoyer de délégués à Arusha dans (cette) session”, poursuit Bujumbura.
Le gouvernement a souvent accusé à plusieurs reprises, les Nations unies de partialité sur la question des violences attribuées aux forces de l’ordre par les groupes de défense des droits de l’Homme.
Le Cnared, plateforme regroupant la quasi-totalité de l’opposition burundaise a déclaré qu’il participerait à ces pourparlers, bien qu’il ait précédemment accusé le médiateur Benjamin William Mkapa, ancien président de la Tanzanie, de partialité.
Les négociations visent à mettre un terme à une crise politique violente déclenchée il y a près de deux ans par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un 3e mandat. Les violences ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 300.000 personnes à quitter le pays.