Après plusieurs reports, les parlementaires somaliens désignent ce mercredi (8 février) le nouveau président du pays. Une élection à plusieurs enjeux dans le pays le plus corrompu au monde (Transparency International)
Somalie : élection présidentielle après plusieurs reports
C’est ce mercredi que les parlementaires somaliens désignent le nouveau président du pays. Après plusieurs reports, le calendrier électoral s’est finalement stabilisé permettant aux 275 députés et 72 sénateurs élus fin 2016, de pouvoir descendre dans les urnes.
Une élection à plusieurs enjeux, les populations ne cachent par leurs attentes et espèrent le changement dans le pays le plus corrompu au monde selon le classement 2016 de Transparency international.
De mon point de vue, je pense que nous avons besoin de changement, parce que le pays est dans une mauvaise situation depuis quatre ans, que ce soit sur l’aspect sécuritaire ou économique. Nous ne voulons plus de l’actuel président. Déclare un habitant de Mogadiscio.
Le nouveau président devra donner la priorité à l’armée nationale, aux forces de sécurité. Ses priorités devraient être de renforcer et d’améliorer les forces du pays, parce que les forces armées étrangères ne peuvent rien faire. Je suggère de diminuer le budget des parlementaires et d’augmenter celui des forces armées. Nous sommes des citoyens et nous devons travailler par nous-mêmes, nous n’avons pas besoin de salaire pour eux. Ajoute une autre citoyenne de la capitale.
Depuis mercredi, la sécurité a été renforcée dans la capitale Mogadiscio, notamment à l’aéroport dont l’un des hangars servira de salle pour le vote de ce mercredi. Les autorités souhaitent éviter une nouvelle attaque islamiste shebab. Le 25 janvier, un double attentat à la voiture piégée contre un hôtel fréquenté par des hommes politiques et situé près du Parlement a fait au moins 28 morts.
Au départ 24, ce sont finalement 22 candidats dont l’actuel président Hassan Cheikh Mahmoud (61 ans), qui sont en lice pour cette élection qui devait au préalable se tenir en août 2016.
Plusieurs autres candidats partent également favoris dans ce scrutin ; l’ancien président harif Sheikh Ahmed (52 ans), l’actuel Premier ministre Omar Abdirashid Ali Shamarke (56 ans), et l’ancien Premier ministre Mohamed Abdullahi Mohamed ‘Farmajo’ (55 ans).