La présidence sud-africaine a annoncé mardi que plus de 400 soldats seront déployés pour travailler avec la police afin de « maintenir l’ordre public » lors de la réouverture de la session parlementaire où Jacob Zuma doit se rendre pour faire son adresse annuelle à la Nation.
Afrique du Sud : plus de 400 soldats pour sécuriser la venue de Zuma au Parlement
Le Parlement sud-africain compte 400 députés avec une majorité absolue de plus de 240 députés appartenant au parti au pouvoir. Le principal parti d’opposition a 89 sièges, tandis que le FFF (Economic Freedom Fighters) dispose de 25 sièges. Dix autres parties occupent les sièges restant.
C’est, en effet, un devoir pour le président sud-africain de s’adresser au Parlement à chaque début d’année. L’adresse de cette année est prévue pour le jeudi 9 février.
SOUTH AFRICA:More than 400 soldiers deployed for president Zuma’s parliamentary address,Opposition party EFF expresses their dissatisfaction— Africa At a Glance (@AfricaAtaGlance) 8 février 2017
EFF a vigoureusement critiqué l’envoi de soldat dans un endroit « sacro-saint ». Il a en outre ajouté que l’armée devrait se ‘‘tenir près du peuple’‘.
D’autres parties ont qualifié cette action de ‘‘militarisation’‘ du parlement. Ils ont même convoqué le président du Parlement pour s’expliquer sur la présence de ces 400 soldats à l’ouverture de la première session parlementaire de l’année.
« Nous condamnons cette initiative. Et la qualifions de déchaînement de l’armée sur le peuple de l’Afrique du Sud. Elle doit être considérée comme une déclaration de guerre sur les citoyens, ce qui signifie que Zuma prévoit d’assassiner ceux avec lesquels il n’est pas d’accord au Parlement », a écrit EFF dans un communiqué.
Lors de l’allocution de Jacob Zuma en 2015, les gardiens de sécurité parlementaires déguisés en serveurs avaient enlevé des députés.