Désormais, les membres de l’armée sud-soudanaise coupables de meurtres ou de viols doivent être punis de la peine capitale. Le président sud-soudanais Salva Kiir en a donné l’ordre aux chefs de l’armée ce lundi.
Le président sud-soudanais ordonne l'exécution des soldats "meurtriers et violeurs"
Salva Kiir, le chef de l‘État sud-soudanais était dans la ville de Yei pour le 100e anniversaire de l‘église épiscopale du Soudan et du Soudan du Sud. Cette visite qu’il place par ailleurs sous le coup du rétablissement de la paix et de l’unité a servi de cadre pour annoncer des mesures contre les violences exercées dans la ville.
Face aux populations parmis lesquelles de hauts fonctionnaires et officiers de l’armée, Salva Kiir a évoqué la peine capitale pour les éléments de l’armée qui se rendront coupables de meurtre ou de viol dans l‘État de Yei River.
“Faisons une chose, débarrassons-nous des mauvais éléments parmi nous et nous resterons propres, purs et parfaits”, a déclaré le président.
“A partir d’aujourd’hui, si une telle chose se produit (meurtre et viol, Ndlr), je veux qu’on me rapporte que celui qui a commis un tel crime a été abattu”, a-t-il ajouté.
La ville de Yei, la première que le président sud-soudanais visite depuis l‘éclatement de la guerre dans son pays en 2013, a été profondément marquée par les combats de juillet 2016 entre les forces de Salvar Kiir et de son rival Riek Machar. Selon l’ONU, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui ont quitté l‘État de Yei River dans lequel est situé la ville de Yei, par peur de violences.
Indépendant du Soudan depuis 2011, le Soudan du Sud a basculé dans une sanglante guerre fratricide en 2013. Des milliers de personnes en sont mortes et des millions d’autres déplacées. L’accord de paix signé en août 2015 n’a eu qu’un relatif impact sur la stabilité du Soudan du Sud. En témoignent les nombreuses violences qui sévissent encore dans certaines régions du pays.