Lors du sommet des chefs d‘États de l’Autorité du Liptako Gourma qui s’est tenu mardi à Niamey au Niger, les présidents des 3 pays ont décidé de créer une force conjointe dans cette zone en proie à l’insécurité.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger unissent leurs forces pour lutter contre le terrorisme
Les présidents Mahamadou Issoufou du Niger, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et le Premier ministre Modibo Keïta du Mali ont annoncé la création d’une force multinationale afin de sécuriser la zone du Liptako-Gourma située sur leurs trois frontières.
Au cours du Sommet de Niamey , nous avons décidé de la mise en place d'une force multinationale pour sécuriser nos frontières communes. pic.twitter.com/QXYDHqJbgX— Roch M. C. KABORE (@rochkaborepf) January 24, 2017
Leurs trois pays sont régulièrement visés par des attaques terroristes et cette session s’est tenue dans un contexte particulier.
Il y a quelques jours un attentat suicide qui a visé des combattants de groupes armés signataires de l’accord de paix au Mali a fait au moins 70 morts. Le dimanche 15 janvier au Burkina Faso environ 1500 personnes sont venues honorer la mémoire des victimes de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 30 personnes et blessé plus de 70 autres le 15 janvier 2016. Et au sud-est du Niger, ce sont deux soldats qui ont été tués samedi 21 janvier dans une attaque de Boko Haram.
“Nous avons décidé (...) de la mutualisation de nos moyens de renseignements, de nos capacités (militaires) opérationnelles pour faire face à la situation sécuritaire dans cette zone” du Liptako-Gourma, vaste de 370.000 km2 et située à cheval sur les trois États, a déclaré le président nigérien, Mahamadou Issoufou.
Créée le 3 décembre 1970, à Ouagadougou (Burkina Faso), l’Autorité de Développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) a pour but de développer cette zone qui abrite 45 % de la population totale des trois États.
La nouvelle force est similaire à la Force multinationale mixte créée en 2015 par le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun pour combattre le groupe islamiste Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad et qui a eu des résultats encourageants selon le président Issoufou. “La Force multinationale mixte a beaucoup affaibli Boko Haram”, et “il n’y a pas de raison qu’on ne s’en inspire pas au niveau des trois frontières qui concernent le Burkina Faso, le Mali et le Niger”, a-t-il justifié.