Début de la libération de prisonniers politiques sous la grâce présidentielle ce lundi, au Burundi.
Des prisonniers libérés au Burundi
Les autorités ont libéré un premier groupe de 300 prisonniers, tous sortis de la prison centrale de Mpinda, à Bujumbura. Il s’agit au finish de libérer quelque 2.500 personnes des prisons surpeuplées.
Aimée Laurentine Kanyana, ministre burundaise de la Justice, à propos des détenus libérés : “une bande de personnes qui s‘étaient organisées pour prendre le pouvoir sous la direction d’un certain Sinduhije.”
Concernant les prisonniers qui seront bientôt libérés, Aimée Laurentine Kanyana a laissé entendre que “d’autres jeunes qui ont été attrapes en train de commettre des actes de violence lors du mouvement insurrectionnel qui a commencé le 26 avril 2015”.
Les ex-prisonniers ont réagi. Pour le représentant des détenus, c’est surtout l’occasion de dire merci au président burundais. “Nous remercions son Excellence le président du Burundi d’avoir pris la décision de libérer ces prisonniers, je pense que si vous pouvez regarder dans les cœurs des gens ici, ils sont heureux”, a-t-il dit.
Pour sa part, Iteka, la principale ligue burundaise des droits de l’Homme interdite au Burundi, affirme qu’au moins 100 personnes accusées de crimes liés à la crise politique burundaise sont arrêtées chaque semaine, d’autres étant assassinées ou portées disparues.
Cette grâce concerne les détenus dont la peine est inférieure à cinq ans, ou qui ont déjà fait les trois-quarts de leur peine, ou encore ceux qui se sont bien comportés en prison.