En France, elle a disparu pour devenir une légende après avoir fait le bonheur des ados à cheveux longs des années 1970-1980. Mais au Maroc, l’increvable mobylette Peugeot 103 est toujours là, malgré l’inexorable invasion des scooters chinois.
La mythique Peugeot 103 toujours dans le cœur des Marocains
Depuis des années que “la mob” circule sur les routes du royaume, on ne fait plus vraiment attention à elle. Et pourtant, elle est un objet culte du quotidien. Avec son guidon-bracelet, son moteur pétaradant
Reconnaissable entre tous- et son nuage de fumée bleu, la Peugeot 103 est au Maroc ce que la Renault 4L est à Madagascar: presque un emblème national.
Depuis des années que “la mob” circule sur les routes du royaume, on ne fait plus vraiment attention à elle. Et pourtant, elle est un objet culte du quotidien. Avec son guidon-bracelet, son moteur pétaradant reconnaissable entre tous et son nuage de fumée bleu, la Peugeot 103 est au Maroc ce que la Renault 4L est à Madagascar: presque un emblème national.
“La 103, nous on adore!”, clame Mohammed Ngaïre, 63 ans, carrure d’athlète et cheveux grisonnants. Cet “ancien champion du 400 mètres” est l’une des figures du “souk des motos“, en bord de mer d’un quartier de Rabat.
‘’Des années 80 aux années 2000, il n’y avait que la Peugeot qui marchait au Maroc !’‘ ajoute Omar, vendeur de mobylettes d’occasion.
La production de la 103 débute en 1971 en France où elle est destinée à une population rurale et plutôt âgée. Elle remplace les poussives 101 et 102 et s’impose rapidement chez les jeunes et les ouvriers.
Au Maroc, “elles ont commencé à arriver dans les années 80”, raconte Habachi, mécano dans un petit atelier du centre de Rabat.
“Très vite, la 103 a trouvé sa place dans les classes populaires, chez les petits fonctionnaires et les travailleurs”, se souvient ce quinquagénaire. “Aujourd’hui, la 103 est un peu démodée”, regrette-t-il. “Mais elle est tellement solide. Et elle a encore beaucoup de fidèles“.
La production de la 103 a cessé en France en 2011 et au Maroc trois ans plus tard, avec la fermeture de l’usine DIMAC–Peugeot Motocycles à Casablanca.
Les nostalgiques doivent se contenter de son beau mais désormais obsolète catalogue, qui propose sept modèles de 7.400 dirhams (700 euros) pour la 103 Classic orange à 10.600 dirhams (1.000 euros) pour la Fox au nez profilé.