Le Maroc s’invite dans la crise politique en Gambie. Le royaume chérifien entend offrir l’asile au président sortant Yahya Jammeh si jamais ce dernier accepte les résultats de la présidentielle donnant son adversaire Adama Barrow vainqueur.
Le Maroc propose à son tour l'asile à Yahya Jammeh
Une médiation de la dernière chance à deux jours seulement de la fin du mandat de Yahya Jammeh et de la date théorique de l’investiture d’Adama Barrow le 19 janvier.
Le Maroc n’a officiellement pas annoncé cette médiation, mais certains médias comme Radio France Internationale (RFI) font état de la présence en Gambie du ministre marocain délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération et du chef des services secrets marocains.
Ce n’est pas la première fois que Yahya Jammeh se voit proposer cette option. Il y a près d’une semaine déjà, le Parlement nigérian proposait à son gouvernement de recevoir sur ses terres le dirigeant gambien.
Nonobstant ces propositions de sortie de crise, Yahya Jammeh reste camper sur ses positions. Une délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a de nouveau buté sur le refus du dirigeant de céder le pouvoir. A présent, la communauté ouest-africaine envisage une intervention armée, une fois la date du 19 janvier passée avec Yahya Jammeh toujours au pouvoir.
Le Maroc, lui, entretient malgré tout l’espoir pour ne pas en arriver là, notamment sur la base de ses bonnes relations diplomatiques avec la Gambie. S’il arrivait que cette médiation réussisse, ce serait alors une belle carte pour le Maroc qui négocie son retour au sein de l’Union africaine.