Le Tchad ferme sa frontière terrestre avec la Libye à cause d'une ''menace terroriste''

Dans un message radio-télévisé, le Premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacket, a annoncé la fermeture de la frontière de son pays avec la Libye en prévision à ‘‘une potentielle grave menace d’infiltration terroriste’‘, selon lui.

« Face aux périls qui menacent l’intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d’une part, de procéder à la fermeture de notre frontière terrestre avec la Libye, et d’autre part, de déclarer les régions frontalières de la Libye zones d’opérations militaires », a déclaré le Premier ministre.

Ces régions désertiques du Tibesti sont très peu peuplées, mais sont le lieu de contrebandes diverses organisées par les populations qui vivent des deux côtés de la frontière, notamment les Toulous.

« Par ces deux décisions, le gouvernement entend parer à toutes éventualités susceptibles de troubler la quiétude de nos populations dans ces régions et de menacer la paix à l’intérieur de nos frontières », a-t-il ajouté.

Selon le Premier ministre, ‘‘dans leur débâcle, quelques groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye, c’est-à-dire à la frontière nord de notre pays qui se trouve ainsi potentiellement exposée à une grave menace d’infiltration terroriste’‘.

Cependant, il n’a fourni aucune indication sur l’identité de ces ‘‘groupes terroristes’‘ ni aucune précision sur leur ‘‘débâcle’‘ en Libye.

En février 2008, l’UFDD (ex-Union des forces pour la démocratie et le développement), réunie avec d’autres rébellions au sein de l’Alliance nationale (AN) dirigée par Mahatma Souri, avait mené une offensive sur N’Djamena, arrivant aux portes du palais présidentiel où était retranché M. Déblayé, avant d‘être repoussée par l’armée.
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