Ce samedi 17 décembre coïncide avec le sixième anniversaire de l’immolation du jeune vendeur ambulant Mohamed Bouazizi.Une immolation qui vait donné le coup d’envoi de la révolution tunisienne et du “printemps arabe”.
Tunisie: les victimes de la dictature parlent
Ce samedi marque aussi la reprise des auditions publiques des victimes de la dictature de 1955 à 2013.
Interrogé par l’AFP, Slah Eddine Rached, vice président de la commission de l’instance vérité et dignité (IVD) a insisté sur le devoir de mémoire: “ C’est pour l’Histoire mais aussi c’est pour l’avenir a -t-il souligné. Parce que nous on compte construire l’avenir sur la compréhension, la compréhension mutuelle, sur la reconnaissance mutuelle, sur le pardon mutuel, sur une vision plus claire de l’Histoire.”
Les témoignages sont retransmis par la télévision publique Watanya 1. Plus de 15 000 témoignages ont déjà été recueillis d’après l’instance vérité et dignité.
L’on réalise ainsi que de 1955 à 2013, les Tunisiens ont vécu d’indicibles traumatismes du fait de la sophistication d’une infrastructure de la torture.
Les Tunisiens ont ainsi connu des éxécutions extrajudiciaires, des tortures, viols, privations de moyens de subsistences, la violation de la liberté d’expression et des moyens de subsistance notamment rapporte l’AFP.
Ces auditions apparaissent en définitive comme une véritable catharsis destinée à réconcilier les Tunisiens avec eux-mêmes.