Peu après la défaite de Yahya Jammeh à la présidentielle, la justice gambienne a ordonné ce lundi la libération sous caution du chef principal d’opposition Ousainou Darboe et 18 co-prévenus.
Gambie : la justice ordonne la libération d'Ousainou Darboe
Ils avaient été condamnés en juillet à trois ans de prison pour leur participation à une manifestation non autorisée.
« Les demandeurs se voient accorder la liberté sous caution », a déclaré la juge. Tous les prévenus ont pu récupérer leurs passeports à l’exception de M. Darboe, a indiqué l’AFP.
Selon un correspondant de l’AFP, ‘‘une foule de proches et de sympathisants était passée pour les acclamer à leur sortie du tribunal’‘.
#Gambie : les posters géants de Yahya Jammeh au pouvoir depuis 22 ans demontés https://t.co/b5S9lfMETH— Africanews Français (@africanewsfr) 5 décembre 2016
Pour les organisations des droits de l’homme, comme Amnesty International qui a produit un communiqué, cela est un ‘‘grand moment pour les accusés et leurs familles’‘.
L’ONG a affirmé qu’elle espère que ‘‘cette décision positive annonce qu’ils seront acquittés le moment venu’‘.
« Nous ne devons pas oublier d’autres prisonniers de conscience qui languissent toujours en prison simplement pour avoir exprimé leur opinion et participé à de manifestations pacifiques », a ajouté Amnesty International, faisant allusion aux trois imans arrêtés il y a plus d’un an pour avoir remis une enquête au gouvernement et dont on est toujours sans nouvelle.
Human Rights Watch (HRW) a également salué dans un communiqué ‘‘un premier pas important pour montrer un plus grand respect de l‘État de droit et mettre fin au piétinement des droits de l’opposition politique’‘.