Internet, les SMS et les appels téléphoniques ont été bloqués jeudi en Gambie. Ce malgré la pétition conjointe de groupes de liberté sur Internet envoyée au président Yahya Jammeh.
Gambie : l'Internet bloqué le jour du vote
La pétition qui date du mercredi 30 novembre 2016 implorait Yahya Jammeh pour assurer la stabilité et l’ouverture d’Internet pendant les élections pour permettre « la libre expression et la réalisation de tous les droits humains qui constituent le socle d’une démocratie ».
For fair elections, we need to #KeepItOn – our joint letter w/internetlibre to President Jammeh #GambiaDecides https://t.co/URioIrzEmK
— Access Now (accessnow) November 30, 2016
La pétition qui a été signée par neuf organismes de liberté d’Internet, dont Access Now, l’Association pour le progrès des communications (APC) et Internet Sans Frontières, n’a pas pu modifier la décision du gouvernement.
La Gambie vient de s’ajouter à la longue liste des pays qui ont coupé Internet lors des élections (Burundi, Congo-Brazzaville, Egypte, Soudan, République Centrafricaine, Niger, République démocratique du Congo).
« Justifiée par des raisons de sécurité publique, la coupure de l’Internet a fermé l’accès à des informations vitales, au financement électronique et aux services d’urgence, plongeant des sociétés entières dans la peur et déstabilisant le pouvoir de l’Internet de soutenir les petites entreprises et de stimuler le développement économique », ont écrit les groupes liberté sur Internet.
« L’internet a permis des avancées significatives en matière de santé, d‘éducation et de créativité, et il est à présent essentiel dans la réalisation des droits de l’homme, y compris la participation aux élections et l’accès à l’information », ont-ils ajouté.
886 578 électeurs sont attendus dans 1422 bureaux de vote dans 53 circonscriptions dans les sept régions administratives de la Gambie pour élire le prochain président entre Yahya Jammeh, Adama Barrow et l’ex-député Mamma Kandeh.