L’accord est historique et déjà les conséquences se font sentir sur les marchés.
Accord historique de l'OPEP
L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) est tombée d’accord ce mercredi à Vienne, pour réduire sa production d’or noir, mettant un terme à des mois de querelle interne.
“Un grand pas en avant” selon “et un moment historique, qui “contribuera certainement au rééquilibrage du marché, et à la réduction de l’excédent de stock”.
L’accord prévoit que l’Opep réduise sa production d’environ 1, 2 million de barils par jour, et ce à compter du 1er janvier prochain.
Dans la pratique, les plus fortes baisses de production seront supportées par l’Arabie saoudite (-486.000 b/j), l’Irak (-210.000), les Emirats arabes unis (-139.000) et le Koweit (-131.000), les plus gros producteurs mis à part l’Iran.
L’Indonésie, qui a refusé de souscrire à l’accord, a vu son adhésion “gelée”, a souligné le ministre saoudien, tout en précisant que sa production était intégrée au calcul du plafond.
Les pays de l’Opep s’efforçaient depuis une réunion informelle fin septembre à Alger de s’accorder sur les modalités d’une réduction de leur production, destinée à soutenir des cours du brut déprimés en raison d’une surabondance d’offre.
Outre l’Iran, l’Irak, la Libye et le Nigéria exigeaient d‘être exemptés de l’accord en raison des conflits auxquels ils font face et de leur impact sur leurs finances.
Les baisses de production consenties devraient cependant être compensées, en termes de revenus, par les hausses de cours attendues, selon les partisans d’une baisse de la production.
De façon générale, l’accord va faire remonter l’inflation mondiale à un “taux plus sain”, y compris aux Etats-Unis, a estimé Mohammed Saleh al-Sada.
L’accord de Vienne reflète les engagements pris par l’Opep fin septembre à Alger où les ministres du cartel s‘étaient fixé pour objectif de ramener leur production à entre 32,5 et 33 mbj. Pari tenu.
Dès l’annonce de cet accord, les cours se sont envolés de près de 10% sur les marchés.