Des centaines de manifestants, ainsi que des clercs se sont rassemblés mardi 18 novembre à l’extérieur de la Cour suprême du pays et ont appelé les autorités à exécuter le blogueur Mohamed Ould Cheikh Ould Mkhaitir, condamné à mort en 2014 pour apostasie après avoir écrit un billet sur l’islam et la discrimination raciale.
Mauritanie : les religieux musulmans réclament la mise à mort d'un blogueur
Son blog sur l’islam et la discrimination raciale a touché un nerf sensible en Mauritanie, pays d’Afrique de l’Ouest aux profondes divisions sociales et raciales. Il a été jugé pour apostasie et condamné à la peine de mort malgré le fait qu’il se soit repenti, affirmant que son article avait été mal compris.
De nombreux manifestants ont réclamé son exécution et sans aucune pitié.
“Nous sommes ici devant le tribunal suprême, dit cette manifestante. Pour nous le peuple mauritanien, notre première exigence, c’est que ce criminel soit exécuté. Le prophète Mohammed est notre honneur, personne n’a le droit de parler de lui. La religion de l’Islam. Nous sommes exigeants, et nous sommes très très exigeants, il doit être exécuté.”
La Mauritanie n’a pas appliqué la peine de mort depuis 1987, mais dimanche, l’influent Forum des Imams et des Ulemas a publié une fatwa, ou décret islamique, appelant à la mort de Mkhaitir.
“Le gouvernement doit arrêter des gens comme celui-là qui font des choses pareilles, ils doivent être punis selon la charia et sans aucune crainte de nulle part ; c’est une des grandeurs qui sont apparues dans notre pays ces dernières années”, a déclaré le président de l’Union Nationale des Imams de Mauritanie, Mohamed Lemine Mahud.
Des groupes de défense des droits de l’homme comme Amnesty International et Reporters sans frontières ont fait campagne pour obtenir le pardon et la libération du condamné.