L‘élection de Donald Trump comme 45e président des États-Unis a du mal à passer auprès d’une partie des Américains qui continuent de manifester une semaine après le verdict des urnes. Elle ne risque cependant pas de bouleverser la stratégie du groupe Boko Haram, si on s’en tient aux affirmations de son leader.
Avec l'élection de Trump, « la guerre ne fait que commencer » selon A. Shekau
Dans une vidéo diffusée dimanche, Abubabar Shekau laisse croire que pour son groupe, la victoire de Donald Trump s’inscrit dans la continuité de la politique internationale des États-Unis. « Ne vous laissez pas duper par des gens comme Donald Trump ou tous ceux de la coalition qui se battent contre nos frères en Irak, Syrie, Afghanistan ou partout ailleurs », a-t-il fait dans un message d’environ une heure.
Alors que Barack Obama est accusé d’avoir contribué à favoriser le développement de Boko Haram du fait de l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011, Shekau n’hésite pas à réactualiser le profil de ses adversaires. « On en a fini d’Obama, maintenant nous allons commencer avec Trump, souligne-t-il. Nous restons convaincus par notre foi et nous n’arrêterons pas. Pour nous, la guerre ne fait que commencer ».
Les États-Unis sont engagés auprès des États du Bassin du lac Tchad qui se battent contre les djihadistes notamment en matière de soutien technique. Le 14 octobre 2015, le président Barack Obama a annoncé le déploiement de 300 soldats dans le nord Cameroun. Même si les Américains ont refusé de livrer des équipements militaires à l’armée nigériane en première ligne contre Boko Haram, Washington est présente au Niger où des spécialistes manipulent des drones afin de récolter du renseignement.