Au Congo, l’axe Brazzaville-Pointe Noire-Ouésso apporte du soulagement aux usagers de la route, mais aussi et surtout, à l‘économie du pays.
Le rôle de la route dans les échanges commerciaux au Congo
Longtemps négligée au profit du chemin de fer, la route occupe aujourd’hui, une place de choix dans la circulation des personnes et biens dans ce pays et dans la région d’Afrique centrale.
Marius Mabiala, conducteur gros porteurs : « c‘était difficile hier parce que, vous savez lorsqu’une route est bitumée, tout est facile pour nous les routiers. Et là, c’est bien normal ; la route n‘était pas faite. »
Avant la construction de cette voie, le train était le moyen de transport le plus utilisé par les populations à faibles revenus. Elles prenaient le train au départ de Pointe-Noire, pour joindre la capitale Brazzaville ou l’intérieur du pays.
« Je dis avec la coopération sino-congolaise, qui nous a facilité le fait d’avoir cette route, qui a une importance très capitale sur le plan économique sous-régionale, je parle de la CEMAC et de l’Afrique centrale. Nous avons des véhicules qui quittent par exemple le Cameroun, le pays voisin, pour le port de Pointe-Noire. Nous avons aussi des véhicules qui quittent des fois le Kabinda », se réjouit Yves Rodrigue Pounga, coordonnateur du péage de Mengo.
Plus de 300 véhicules gros porteurs avec 50 tonnes des marchandises chacun, passe tous les jours par le poste de péage de Mengo, le premier de la route nationale N° 1, et cela, dans les deux sens. La fluidité de la route permet aux commerçants de la RCA, du Gabon, de la RDC et du Cameroun, d’utiliser les camions pour le transport de leurs marchandises, qui aussitôt se retrouvent sur les étals des marchés de la sous-région. Et bien sûr, les commerçants en font leur affaire. C’est le cas d’Alain Bertin Tchupet, commerçant camerounais
« Les marchandises que nous vendons, nous avons par exemple le bissap, le ‘kangouan’, le ‘sel j’aime’, l’oignon, le ‘ndjindja’, que vous voyez là, ce sont des marchandises qui viennent du Camerounpar route. Et avec l’ouverture de la voix, le chemin de Ouesso, terrestre par Ouesso, ça va désormais n’est-ce pas nous faciliter les échanges entre le Cameroun, le sud Cameroun, et Pointe-Noire, en passant par Ouesso », confie-t-il.
Dans le choix de la route comme moyen de transport des marchandises, les importateurs et commerçants de l’Afrique centrale y trouvent leur compte. Les produits arrivant à destination et dans les délais impartis.
L’Afrique centrale est l’unique sous-région du continent africain à ne pas être interconnectée par voie terrestre. La construction des routes nationales, à l’instar de celle-ci qui part de Pointe-Noire jusqu’à la frontière avec le Cameroun, jette les bases d’une très prochaine interconnexion sous régionale.
La route est de ce fait l’une des voies que le Congo utilise pour favoriser l’intégration sous régionale. Les échanges commerciaux avec les pays de la sous-région deviennent réguliers.
Les marchandises, qui étaient acheminées par train jusqu’à récemment, sont désormais en grande partie transportées par la route.