Les mines de diamant ont été le fondement de l‘économie du Botswana au cours des 50 dernières années, mais avec le ralentissement de la demande et d’autres défis qiu touchent le secteur, le Botswana cherche à diversifier son économie et à préparer son industrie du diamant pour l’avenir. Africanews était au Botswana et jette un regard sur l’avenir du Botswana au-delà de l’industrie diamantifère.
Le Botswana pense à de nouveaux investissements
La mine de Jwaneng est capitale dans l‘économique du Botswana. Située à environ 120 kilomètres de la capitale Gaborone, cette mine à ciel ouvert est la plus riche au monde en termes de diamant. Surnommés “prince des mines”, de gigantesques camions participent à l’extraction du diamant brut des profondeurs de la mine. La production de la mine de Jwaneng est d’environ 12 millions de carats par an.
Ouvert il y a plus de 30 ans, les revenus du secteur du diamant ont considérablement transformé l‘économie du Botswana au fil des ans. L’accord du gouvernement botswanais avec le géant mondial des mines, De Beers, s’est matérialisé par un gain de 50 % des revenus pour le Botswana, par le biais de l’entreprise étatique Debswana.
Bruce Cleaver, PDG du groupe De Beers : “lepartenariat entre De beers et le gouvernement du Botswana a souvent été décrit comme l’un des partenariats public-privé les plus réussis dans le monde. Nous avons été en contact avec le gouvernement du Botswana juste après l’indépendance et c’est une formidable réussite où vous avez deux entités commerciales réunies pour développer les ressources du pays. C’est donc une grande histoire et nous considérons le gouvernement du Botswana et le peuple du Botswana comme des partenaires majeurs.”
Le partenariat réussi au fil des ans a propulsé le Botswana au rang de pays à revenu intermédiaire supérieur et ce pays est même devenu l’un des plus riches d’Afrique. La croissance du PIB par habitant dans ce pays d’Afrique australe de 2,6 millions d’habitants s‘élève à près de 6 % par an. Malgré ce succès, le Botswana s’est engagé dans la diversification de son économie, afin d’ouvrir davantage le pays aux affaires.
Bashi Gaetsaloe, directeur général, de la Botswana Development Corporation : “je pense que nous avons la capacité de nous étendre dans le reste de l’Afrique, alors nous examinons actuellement des projets aussi dans des pays tels que le Ghana, le Kenya et le NNigeria Encore une fois, le défi est de trouver des partenaires dans ces pays dans lesquels nous sommes absents. Ce qui est vraiment grand un défi pour nous. Une des façons dont nous allons aborder le sujet sera de travailler avec d’autres entités dans ces entités, avec lesquelles nous signerons des partenariats. De ce fait, elles pourront être comme nos yeux et nos oreilles sur le terrain. Nous pourrons collaborer ensemble et co-financer les travaux. “
Elargir l‘éventail économique
Outre le développement de secteurs tels que l’agriculture et les services financiers, le Botswana cherche activement à développer son secteur des TIC. Déjà, la construction d’un parc TIC est en cours. D’un coût estimé à 94 millions de dollars, le hub sera le canal qui permettra de diriger le secteur embryonnaire des Technologie de l’Information et de la Communication du Botswana.
Alan Boshwaen, directeur général de Botswana Innovation Hub : “cette installation que nous mettons en place sera un catalyseur essentiel, car les gens pourront se mettre en réseau, avoir accès à des services spécialisés dans le bâtiment. De nouvelles entreprises, tel qu’un nouveau centre de données s’ouvriront dans la périphérie de la capitale. Les promoteurs du secteur privé se présenteront également.”
Le gouvernement botswanais a un plan ambitieux qui, selon lui, définira les aspirations économiques à long terme du pays, afin de le placer comme un pôle économique dans la région de l’Afrique australe.
“Nous sommes liés à l’Afrique du Sud à l’est et au sud, à la Namibie à l’ouest, nous sommes liés à l’Angola, à la Zambie et au Zimbabwe, ainsi qu‘à d’autres pays au nord. Donc c’est vraiment le concept de l’interconnexion régionale. Et nous croyons que nous sommes bien placés pour nous déplacer du nord au sud et de l’est à l’ouest, en ce qui concerne l’exportation de nos produits”, soutient Neo Moroka, président de l‘équipe de la tâche présidentielle, vision 2036.
Avec l’adage selon les diamants sont pas éternels, le Botswana est en voie de s’affirmer comme un concurrent clé dans l‘économie mondiale