Gabon : la coiffure, une affaire de famille chez les "Timé"

Agés de 17, 15, 14 et 11 ans pour Chamfort, le dernier des enfants Timé, la coiffure, au début une passion, ils en font dorénavant un métier alternatif.

Ils dirigent désormais à Libreville le salon de coiffure «Les doigts d’or» créé par leur père, monsieur Timé.

Un bel exemple qui illustre bien le dicton : « aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années». Cette passion de la coiffure pour homme, surtout pour les trois filles, elles la tiennent tous de leur père.   

Maeva KANGA AMOURANGA, 17 ans, coiffeuse au Salon «Les doigts d’or», est l’aînée de la famille : «On aime bien le travail qu’on fait. Et comme c’est le travail que papa faisait en fait, nous, on voyait ça beau et on voulait apprendre, connaitre, savoir ce que ça fait de faire un métier. Savoir comment quelqu’un gagne, comment quelqu’un combat pour avoir quelque chose. C’est pour cela qu’on l’a appris. Et, ce métier, on l’aime bien»  

L’exemple de cette famille est très apprécié par la clientèle.

«Ça me fera même plaisir de dire aux gens, de faire même la publicité à certains de nos compatriotes de venir dans ce salon, venir voir et appréciez le talent de ces jeunes gabonais qui vraiment sont très très super,» a déclaré Sydoine NDOMBA BALOA, client du Salon «Les doigts d’or» 

Tous élèves, la coiffure est leur gagne-pain, mais surtout une passion qui leur permet de poursuivre leurs études..

Elève en classe de seconde littéraire, Maeva, la plus âgée des Timé et Chamfort le petit-frère de 11ans voient en grand l’avenir, mais cette fois en portant une blouse sans totalement se séparer de sa passion pour l’une et les galons pour l’autre.

 «Je voudrais d’abord terminer mes études parce que je voudrais être médecin plus-tard. Et s’il plait à Dieu, je pourrais ouvrir mon salon aussi plus tard,» a lancé Maeva KANGA AMOURANGA.

 

«Je coiffe depuis 3 ans et la coiffure m’aide à acheter mes fournitures scolaires mais j’aimerais d’abord terminer mes études parce que je voudrais être douanier plus-tard….parce que ce métier m’impressionne vraiment et j’ai des oncles qui sont douaniers, qui travaillent à la douane,» a indiqué son frère Chamfort MINGONGUE. 

« Au moment où le gouvernement du Gabon encourage les nationaux à s’intéresser un peu plus aux petits métiers parce que, détenus quasiment par des expatriés, la famille Timé plus qu’un exemple fait école. L’école justement, les trois sœurs et leur petit-frère continuent à y aller pour voir clair dans l’avenir,» a indiqué Gérauds Wilfried OBANGOME, correspondant d’Africanews à Libreville au Gabon.
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