Depuis ce vendredi, les magistrats tchadiens ont entamé une période de grève pour protester contre les mesures d’austérité initiées par le gouvernement, en raison d’une crise économique.
Grève dans le secteur public au Tchad : les magistrats entrent dans la danse
Les magistrats tchadiens se mêlent au vent de contestation qui souffle sur le Tchad. Vendredi, tous les magistrats du pays ont décidé d’entrer en grève alors que le gouvernement a décidé de réduire leurs indemnités, de même que celles de tous les fonctionnaires du public. Une des 16 mesures d’austérité mises sur pied par le gouvernement afin d’amortir la crise économique que connaît le pays.
Il y a plus d’une semaine, le 20 octobre, les magistrats avaient fait parvenir une note aux autorités pour leur signifier leur mécontentement contre la mesure qu’ils jugent “illégale”. Cette note comportait également un ultimatum qui a pris fin ce vendredi.
Le mouvement de grève est censé durer “deux semaines”, une période au cours de laquelle “toutes les juridictions sans exception seront formellement fermées. Les magistrats dans leur ensemble vont s’abstenir, même de donner des conseils juridiques à quiconque”, a expliqué Djonga Arrafi, secrétaire général du syndicat des magistrats. Le “texte est illégal, il faut le retirer”, a-t-il ajouté.
Toutefois, les hommes de loi se disent ouverts au dialogue avec les autorités afin de trouver une issue. Sans quoi, aucune juridiction ne sera fonctionnelle sur le territoire.
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Le Tchad est sous le poids de contestation depuis août où le gouvernement a communiqué ses mesures d’austérité. Les enseignants par exemple refusent de reprendre le chemin des classes pour les mêmes raisons, depuis septembre.
Les députés de l’opposition, quant à eux, ont déposé une motion de censure contre le Premier ministre afin qu’il vienne se défendre sur la crise économique actuelle et d’autres sujets.