Les forêts de mangroves sont l’un des écosystèmes les plus riches du monde. Les arbres et les arbustes qui poussent habituellement dans les eaux salées abritent une variété spécifique de la flore et de la faune. À Joal, un village de pêcheurs situé dans l’ouest du Sénégal, l‘écosystème de la mangrove est sous la menace de l’homme .
Sénégal: lutte pour la préservation de la mangrove
“La mangrove joue un rôle de dortoir pour certains oiseaux souligne Abdou Karim Sall du comité de gestion de la zone de protection marine de Joal . Sans la mangrove, on n’a pas d’arche, sans la mangrove, on n’a pas d’huîtres, sans la mangrove on n’a pas de carpes, sans la mangrove, il y a beaucoup d’espèces de crabes, comme les crabes violonistes qui vont disparaître, poursuit-il. Et sans la mangrove, il y a beaucoup de poissons aussi qui vont disparaître par rapport à la mangrove. Donc la mangrove est très très importante, par rapport à la pêche, par rapport aux animaux. Il y a beaucoup d’animaux : des singes, des hyènes. Ils vivent dans la mangrove.” souligne-il.
40 % de mangrove disparu
L’ONU estime que le Sénégal a perdu environ 40% de ses forêts de mangrove depuis le 1970. Mais il y a un réel combat pour préserver les zones restantes. Le reboisement de la mangrove se poursuit pour préserver la zone marine de Joal, la région natale de l’ancien président Senghor. Pour les communautés qui dépendent de l‘écosystème de la mangrove pour leur subsistance, ces efforts commencent à porter leurs fruits
“A un moment donné déclare Marie-Madeleine Diouf, présidente d’un groupement de femmes de Joal , il n’y avait presque plus de ressources. Les pêcheurs allaient à la pêche, ils revenaient les mains vides. Alors, nous on s’est que, on a vu qu’avec le reboisement, la faune, les poissons, ont commencé à revenir et à entrer dans la mangrove pour avoir un lieu où se développer avant d’aller en haute mer.”
La réhabilitation de l‘écosystème de la mangrove et la sensibilisation pour la gestion durable des ressources naturelles est un réel défi à Joal.