L’Afrique du Sud a décidé de quitter la Cour pénale internationale (CPI), a confirmé vendredi le ministre sud-africain de la Justice Michael Masutha.
L'Afrique du Sud annonce qu'elle quitte la CPI (officiel)
L’Afrique du Sud “a annoncé par écrit au secrétaire général de l’ONU son retrait” de la CPI, a déclaré M. Masutha d’une conférence de presse à Pretoria. La CPI “entrave l’aptitude de l’Afrique du Sud à honorer ses obligations en matière de respect de l’immunité diplomatique”, a-t-il expliqué pour justifier le refus de Pretoria d’arrêter le président soudanais recherché par la CPI.
« La République de l’Afrique du Sud se retire de la CPI, un retrait qui prendra effet dans un an, à compter de la date de réception de cette lettre par le secrétaire général de l’ONU », a annoncé le ministre sud-africain des Affaires étrangères Maite Nkoama-Mashabane dans la journée.
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“L’Afrique du Sud estime que ses obligations en matière de résolution pacifique de conflits sont, dans certains cas, incompatibles avec l’interprétation des obligations” de la CPI, a expliqué le gouvernement.
“Par conséquent, la situation nécessite que la République de l’Afrique du Sud se retire du statut de Rome de la Cour pénale internationale”, a conclu la ministre.
L'Afrique du Sud confirme son départ de la Cour Pénale Internationale https://t.co/z8K7b09ZeH— Les Echos (@LesEchos) 21 octobre 2016
Certains observateurs s’interrogent encore sur le fait que l’Afrique du Sud peut envisager de quitter cette cour internationale de justice sans une approbation parlementaire.
L’Afrique du Sud emboite ainsi le pas au Burundi dont le président, Pierre Nkurunziza, a promulgué ce lundi la loi portant retrait de la Cour pénale internationale. Sans toutefois la notifier formellement à l’ONU.