Liberia : la rédemption d'un seigneur de guerre

Les histoires de redemption ont souvent un attrait particulier, et c’est dans ce cadre qu’il faut raconter celle du célèbre chef de guerre libérien le général “Butt Naked,” qui s’est repenti de ses atrocités et est devenu prédicateur.

Le «général», qui a obtenu son titre dans les combats de rue pendant les 14 ans de guerre civile au Liberia, a tué et mutilé des milliers de personnes, parfois de ses propres mains et à d’autres moments par son armée constituée en partie d’enfants-soldats.

Blahyi, qui est maintenant suivi par des centaines de partisans sur les médias sociaux, veut recolter des fonds pour un organisme de bienfaisance et pour lequel l’argent sera utilise pour la formation des ex-enfants soldats et des toxicomanes, ainsi que pour l’agriculture et la construction de batiments.

“Nous avons besoin de huit bâtiments pour les logements du personnel. Cela fait donc 56 unités. Ensuite, nous avons besoin aussi des salles, où ils feront leur formation. Huit salles où ils feront leur différente formation. Mais la chose importante est la clôture qui coûte 1 million 50.000 dollars américains,” a déclaré le général

Abraham Fahnbullah raconte qu’il vivait dans les rues depuis 14 ans lorsque le général l’a emmené dans une maison professionnelle il y a quelques années. Maintenant, il dirige une petite entreprise ouverte par Blahyi.

James Torh, un représentant du Commissaire aux droits de l’homme, estime que l’initiative de l’ancien chef de guerre doit être accompagné et devrait également être surveillée de près.

“Quel est son engagement s’il est destiné à aider les jeunes, je pense que cela vaut la peine et que c’est louable. Cependant, si nous sommes prêts et disposés à le surveiller pour voir si les gens sont récompensés ou réussissent dans le processus, nous devrions l’encourager à continuer, “ a affirmé James Torh

Mais la redemption de l’ex soldat en convainc pas tout le monde,. Une femme qui a refusé d‘être nommée a affirmé que Blahyi avait ordonné à ses enfants-soldats de la violer.

En 2013, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a déclaré que le chômage des jeunes est une menace majeure pour la paix et la sécurité au Libéria. Ajoutant que si rien n’est fait, cela pourrait replonger le petit pays ouest-africain dans de nouveaux conflits.
Voir sur Africanews
>