Afin de promouvoir le potentiel économique de la grenade, les producteurs de la ville de Testour au nord de la Tunisie, se sont mis ensemble pour la première édition du festival consacré à ce fruit.
Tunisie : un festival pour promouvoir la grenade
La grenade est le 3e produit phare de l’agriculture tunisienne derrière l’huile d’olive et les dattes. Les producteurs souhaitent créer un label unique de qualité, et réduire l‘écart qui les séparent des principaux pays exportateurs que sont l’Espagne, la Turquie et Israël.
Kamel Abidi est directeur du comité d’orientation agricole de Testour : “avec ce festival, on veut essayer d‘élargir notre production et nos perspectives de commercialisation à l’export.”
Mohamed Naoui, est l’un des organisateurs du festival : “la culture de la grenade ici, c’est un horizon prometteur si on parvient à travailler convenablement sur le projet, en s’appuyant notamment sur l’expansion des superficies de production”.”
De nombreuses difficultés doivent encore être surmontées par les producteurs tunisiens, pour accroître les exportations de la grenade.
“Nous faisons face à des difficultés administratives pour acheminer l’eau. On attend beaucoup avant d’obtenir une subvention. Enfin, pour développer l’exportation, nous avons besoin de mettre en place un circuit unique de collecte, avec un prix standard aligné sur les cours du marché international,” a indiqué Mourad Hefdhi, un agriculteur.
La Tunisie exploite environ 23000 ha pour la culture de la grenade. Sa production est passée de 1500 tonnes en 2012 à plus de 80,000 tonnes l’année dernière, dont 4500 écoulées à l‘étranger, principalement en Libye, en France, en Russie et dans les pays du Golfe.
Mais l’Europe reste le marché le plus prometteur où la grenade est recherchée pour ses bienfaits. Riche en vitamine C et en antioxydants, elle lutte contre le vieillissement des cellules, l’hypertension et les infections de la peau entre autres.