L’ONU met en garde contre les conséquences humanitaires de l’offensive sur Mossoul. Juste avant l’hiver, les combats pourraient pousser des centaines de milliers de personnes à fuir la ville, qui compte 1 million et demi d’habitants.
Offensive de Mossoul : l'ONU s'inquiète des conséquences humanitaires
Des camps de déplacés existent déjà, comme ici à Debaga, à 80 km de là.
“Nous nous préparons à des vagues massives de déplacés”, confirme Courtney Lare, responsable de l’ONG norvégienne NRC. “Dans les premières semaines, on attend jusqu‘à 200 000 personnes et au total environ 700 000 habitants pourraient fuir Mossoul dans les prochains mois. Les humanitaires tentent de se préparer, mais c’est très compliqué”.
Soutien de la Turquie
Mossoul se trouve non loin de la frontière avec la Turquie. Et la perspective d’un nouvel afflux de réfugiés inquiète Ankara, alors que le pays accueillle déjà plus de trois millions de Syriens. Toutefois les autorités turques se disent prêtes.
“Si les choses tournent mal à Mossoul, des centaines de milliers de migrants vont venir en Turquie”, a expliqué le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmu, “la Turquie est prête à les accepter, mais si l’offensive est menée correctement, il n’y aura aucune nouvelle vague de refugiés en Turquie”.
Les premiers déplacements de populations sont attendus d’ici cinq à six jours. “Dans le pire des cas, nous allons vers la plus grande opération humanitaire dans le monde en 2016”, a déclaré la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Irak.