Le président sud-africain Jacob Zuma a demandé à un tribunal de mettre fin aux actions de la Thuli Madonsela, qui enquête sur l’ingérence politique supposée de la riche famille Gupta, une famille amie du président sud africain.
Jacob Zuma contre une enquête de la médiatrice de la République
Thuli Madonsela devait faire connaître ce vendredi les conclusions préliminaires de son investigation sur les Gupta, une famille d’origine indienne accusée d’utiliser ses liens étroits avec Zuma pour influencer les nominations au sein du gouvernement sud-africain.
Ralph Mathekga, analyste politique : “eh bien, c’est tout à fait sans précédent dans la mesure où le président a l’opportunité de se mesurer réellement à la justice, une fois que le rapport est publié, s’il craint que cela ne reflète pas vraiment ce qui est arrivé en ce qui concerne la main-mise de l’Etat ou ce genre d’allégations.”
Certains ont exprimé leur désaccord quant à la démarche de Zuma, précisant que cela fait barrage au droit à l’information des Sud-africains. C’est le cas de Thulani Ndaba, un citoyen qui s’intéresse à la vie politique de son pays. “Je pense qu’il y a quelque chose de suspect concernant ce blocage. Nous devrions nous demander pourquoi il fait cela. Je veux dire que les Sud-Africains ont le droit de savoir”, dit-il.
Malgré les démentis de Jacob Zuma et de la famille Guptas, les allégations de manipulation sapent le mandat du président sud-africain, qui a été au passage contraint de rembourser une partie des plus de 17 millions d’euros d’argent public investis dans la rénovation de sa résidence privée dans son village de Nkandla.
Cela, suite à une enquête menée par la même Madonsela.