Selon le site de l’hebdomadaire Jeune Afrique, la décision sur ce contentieux vieux de près de cinq ans a été rendue ce vendredi.
La Guinée équatoriale contrainte de payer 150 millions £ à Orange
La compagnie française de télécommunications, Orange, sort vainqueur de son conflit avec le gouvernement équato-guinéen. Ce vendredi, après deux jours d‘âpres négociations, Malabo a accepté de verser une amende de 150 millions d’euros à son ancien partenaire, apprend Jeune Afrique.
C’est pourtant en novembre 2014 que la Guinée équatoriale avait été condamnée par la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Paris à cette amende consécutive à un contentieux sur le droit de sortie d’Orange. Il faut savoir que la compagnie française détenait 40 % du capital de l’opérateur Guinea Ecuatorial de Telecomunicaciones (Getesa), aux côtés de l‘État équato-guinéen. En 2011, quand la gouvernance de la Getesa revient à l‘État, Orange entend revendre ses parts à un autre acquéreur.
Mais selon la compagnie française, elle n’a jamais pu exercer ses droits. La CCI avait alors rendu un verdict qui obligeait Malabo à payer 132 millions d’euros à Orange, auxquels s’ajoutaient des intérêts. Décision contestée par la partie équato-guinéenne qui avait lancé une procédure d’annulation de la sentence menée par l’avocat bordelais Jean-Charles Tchikaya.
Toutefois, Malabo précise que le désaccord ne se situait pas au niveau d’un quelconque “arrangement financier”, mais plutôt sur “les modalités” de cet arrangement.
Cette journée de vendredi aura en tout cas l’avantage de refermer un conflit ouvert vieux de près de cinq ans qui opposait l’opérateur français à la Getesa. En 2011, Orange avait notamment justifié son départ par des “problèmes de gouvernance” au sein de la Getesa lui ayant porté “de graves préjudices”, et accusait son partenaire de violation d’un accord signé en 1994 entre les deux parties.
Avant que l’affaire ne soit portée devant la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, de nombreuses tentatives de concilition ont été menées, entre autres sous les auspices de l’ancien ambassadeur de la Guinée équatoriale en France, Federico Edjo Ovono. Mais en vain.