La polémique grandit dans la sphère universitaire au Ghana quant au racisme ou pas de Gandhi.
Ghana : Gandhi raciste ou pas ?
Elle provient essentiellement de la publication d’une pétition dénonçant le ‘‘racisme’‘ du leader de l’indépendance indienne. Ainsi, les autorités ghanéennes ont fait part de leur volonté de ‘‘relocaliser’‘ une statue du Mahatma Gandhi, offerte par l’Inde à l’université d’Accra.
La statue représente le symbole de l‘étroitesse des relations entre le Ghana et l’Inde. Elle avait été inaugurée en juin sur le campus de l’université d’Accra par le président indien Pranab Mukherjee.
Le groupe de professeurs à l’origine de la pétition demandent le retrait de la statue en question et ‘‘exigent’‘ que l’université mette en avant des ‘‘personnalités africaines’‘.
« Mieux vaut se lever pour notre dignité plutôt que se prosterner devant la volonté d’une superpuissance eurasienne’‘, affirme le texte de la pétition qui cite Gandhi disant que les Indiens étaient ‘‘infiniment supérieurs’‘ aux Africains.
Le ministère des Affaires étrangères du Ghana a indiqué suivre l’affaire avec ‘‘une profonde préoccupation’‘. Il a en outre fait part de sa volonté de ‘‘relocaliser la statue pour assurer son intégrité et éviter la polémique’‘.
« Gandhi était humain et peut avoir eu ses défauts, mais nous devons nous rappeler que les gens changent, et que l’Inde et le Ghana ont été les champions de la lutte pour la libération des peuples opprimés dans le monde entier », a renchéri le ministère.
À l’instar du Ghana, plusieurs universités africaines affichent, depuis quelques mois leur mécontentement quant à la présence de statues témoignant d’un passé colonial. L’université du Cap en Afrique du Sud a mené une forte campagne pour que soit enlevée de son campus une statue de Cecil Rhodes, un magnat des mines notoirement raciste décédé en 1902.