Cameroun : les avocats d'Ahmed Abba (correspondant RFI) plaident la relaxe

Ahmed Abba, correspondant RFI en langue haoussa a été à nouveau présenté au tribunal militaire de Yaoundé, mercredi 5 octobre. Ses avocats ‘‘exigent’‘ sa relaxe.

« Nous vous demandons d’acquitter purement et simplement M. Ahmed Abba », a dit Clément Nakong, l’un des avocats du journaliste, devant le tribunal militaire de Yaoundé qui a renvoyé le procès au 19 octobre pour se prononcer sur cette demande.

Le journaliste arrêté pour ‘‘complicité d’acte de terrorisme et non dénonciation d’actes de terrorisme’‘, a reçu la solidarité d’une responsable de Radio France International (RFI) venue de France à la reprise de son procès.

«  Il nous a semblé que, plus d’un an après, la direction de RFI que j’incarne était un poids, un soutien supplémentaire pour Ahmed Abba. Nous sommes convaincus de l’innocence d’Ahmed Abba. L’audience d’aujourd’hui nous a montré qu’encore une fois, aucune preuve de sa culpabilité n’est apportée » , a dit Cécile Mégie.

« Professionnellement, Ahmed Abba est irréprochable’‘, a ajouté Mme Mégie. « La production qu’Ahmed Abba a diffusée sur les antennes de RFI (en langue haoussa) a été entièrement traduite. Dans l’ensemble de sa production, il n’y a pas une virgule qui montre la moindre empathie pour des actes de terrorisme », a ajouté la responsable de RFI.

« Nous comprenons l’impérieuse nécessité que peuvent avoir les autorités camerounaises à lutter contre le terrorisme. Je comprends que des moyens exceptionnels puissent être mis en place pour des actes de terrorisme », a-t-elle conclu.

Pour les avocats du journaliste, ce dossier comporte plusieurs ‘‘irrégularités de forme dans l’acte constitutif’‘.

Arrêté le 30 juillet 2015, M. Abba a toujours clamé son innocence. Toutefois, il risque la peine de mort, peine prévue par la loi controversée de lutte contre le terrorisme en vigueur depuis fin 2014, s’il est reconnu coupable.
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