Le regain de tension dans le département du Pool dans le sud du Congo au cœur d’une réunion interministérielle d‘évaluation humanitaire présidée mardi, à Brazzaville par le Premier ministre congolais Clément Mouamba.
Congo : la crise du Pool au cœur d'une réunion interministérielle d'évaluation humanitaire
Au cours de cette rencontre, il a été estimé qu’au moins 4.000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du Pool et dans le département voisin de la Bouenza du fait des violences que le gouvernement impute aux ex-combattants ninjas fidèles au pasteur Ntumi.
« Le Département du Pool connaît une situation humanitaire assez délicate notamment du fait des troubles qui ont été générés par les actions terroristes qui sont menées par quelques ex-combattants en totale déshérance », a déclaré Thierry Lézin Moungalla, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
Reçus chez des parents ou vivant dans des lieux publics, ces milliers de déplacés sont dans le besoin urgent d’une aide humanitaire.
« Il s’agissait de faire le point de l’action humanitaire ; des mesures qui devront être prises par rapport à cette action humanitaire à mener, et plus globalement de rassurer l’opinion publique nationale et d’édifier l’opinion internationale sur le fait qu’il s’agit là manifestement d’abord d’actes terroristes volontaires et non pas des combats à caractère militaire », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Débutées il y a environ deux semaines, ces nouvelles tensions dans le département du Pool ont déjà fait entre une quinzaine et une vingtaine de tués, selon le porte-parole du gouvernement.
Les forces de sécurité ont été renforcées dans le département. Pour le gouvernement elles ne sont pas sur le pied de guerre, mais plutôt à la traque du Pasteur Ntumi qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt avec deux de ses lieutenants.