Washington a décidé lundi de ne plus délivrer de visas aux hauts dignitaires gambiens. Une sanction que n’avaient plus utilisée les États-Unis depuis quinze ans dans leurs relations avec les autres pays.
Les USA refusent de délivrer des visas aux responsables gambiens
Depuis ce lundi, tous les responsables du gouvernement gambien et les entités liées aux autorités ne peuvent plus se rendre aux États-Unis, car privés de visas. La décision communiquée par le Département d‘État américain concerne également leurs familles, conjoints et enfants.
Washington entend ainsi obtenir de Banjul qu’il délivre à ses ressortissants en instance d’expulsion aux États-Unis les passeports et documents de voyage qui leur sont nécessaires. Selon la presse américaine, ces citoyens gambiens menacés d’expulsion seraient au nombre de 2000 sur le sol américain.
Les États-Unis qui n’avaient plus pris telle mesure depuis quinze ans, lors d’un contentieux avec la Guyane en 2002, entendent maintenir la pression et envisagent de corser la mesure si jamais le problème n’est pas résolu. Ils estiment d’ailleurs avoir exploré tous les recours diplomatiques avec la Gambie, mais qu’ils n’ont abouti à rien.
Du côté de la Gambie, on affirme “travailler en étroite collaboration avec les autorités américaines pour résoudre la situation”, a affirmé un conseiller à l’ambassade de Gambie aux États-Unis, Hamba Manneh.
Les USA, tout comme l’Union européenne accusent le régime de Banjul de violer régulièrement les droits de ses citoyens, raison pour laquelle bon nombre d’entre eux se voient obliger de se réfugier dans d’autres pays, notamment européens. Le taux élevé de chômage est également mis sur la liste des raisons de cette migration à grande échelle.
Des accusations qu’a toujours rejetées le président gambien Yahya Jammeh. Ce dernier, au pouvoir depuis 1994 entend briguer un cinquième mandat lors de la présidentielle de décembre.