Cette mesure est censée réduire les dépenses publiques de Riyad en plein marasme des cours mondiaux du pétrole.
Mesure d'austérité : l'Arabie saoudite adopte le calendrier grégorien
Depuis le 1er octobre, l’Arabie saoudite s’est mise au calendrier grégorien, au dépend du calendrier hégirien que le royaume utilisait jusque-là. Une autre des mesures d’austérité que Riyad se voit obligée de prendre pour maîtriser ses dépenses publiques.
Avec près de 80 % de sa population active exerçant dans la fonction publique, l’Arabie saoudite entend ainsi augmenter de onze jours le temps de travail de ses fonctionnaires. En effet, le calendrier hégirien est divisé en 12 mois de 29 ou 30 jours et compte onze jours de moins que le grégorien. Concrètement, cela revient à dire que l’administration saoudienne travaillera au maximum onze jours de plus qu’auparavant, mais pour le même salaire.
Pour le royaume, ce sera donc l’avantage de plus de travail pour moins de dépense. Seulement, ce passage au calendrier grégorien n’est relatif qu‘à l’administration. L’Arabie saoudite continuera bien évidemment à se fier au calendrier hégirien, notamment en ce qui son fonctionnement et la fête de l’Aïd el-Kebir.
Une disposition qui vient s’ajouter à une liste de mesures prises depuis 2015. Les dernières en date, annoncées la semaine dernière, imposaient une réduction des salaires des ministres à hauteur de 20 % et une réduction de 15 % sur les indemnités annuelles des parlementaires.
A situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles, serait-on tenté de dire. En effet, comme tous les grands pays tributaires de la production et de l’exportation du pétrole, l’Arabie saoudite, premier producteur mondial, subit de plein fouet la baisse des cours du brut qui atteignent difficilement la barre des 50 dollars comparés aux 120 dollars en 2014.
A présent, Riyad envisage une reconversion de son économie qui jusque-là tire près de 73 % de ses revenus des exportations du brut. Mais en attendant, la note est salée pour le royaume. En 2015, il a enregistré un déficit budgétaire de 86,2 milliards de dollars en 2015. La situation devrait rester sensiblement la même avec des prévisions de près de 86 milliards de dollars de déficit budgétaire.