La Commission de l’Union européenne a renouvelé jeudi les sanctions qu’elle a prises contre quatre personnalités burundaises, depuis 2015.
L'UE prolonge les sanctions contre le Burundi
Les sanctions prennent en compte “une interdiction de voyager” et un “gel d’actifs” dans l’espace européen et sont désormais prolongées jusqu‘à fin octobre 2017.
En 2015, elles avaient été imposées à Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale, Gervais Ndikarobuca, chef de cabinet à la présidence, Joseph Niyonzima, chef du service national du renseignement, ainsi qu‘à Léonard Ngendakumana, un ex-général de l’armée et ancien chef de mission à la présidence, au plus fort de la crise politico-sociale que vivait le Burundi.
Les trois premiers étaient alors accusés d’avoir comploté à l’entrave d’une solution à la crise par des incitations à la violences. L’UE leur reproche également d’avoir violemment réprimé les manifestations débutées le 26 avril 2015.
Quant à Léonard Ngendakumana, accusé d’avoir participé à une tentative de coup d‘État le 13 mai 2015, il est lui aussi accusé d’entrave à une résolution de la crise.
Selon la Commission européenne, le prolongement des sanctions a été encouragée par “l’absence de progrès dans l’attitude des quatre personnes concernées” qui avait suscité des sanctions à leur encontre.
Le Burundi a enregistré une vague de violences dès avril 2015 suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat qu’il a d’ailleurs remporté. Une décision pourtant jugée contraire à l’esprit de l’accord d’Arusha. Les violences ont fait 400 morts et plus de 200 000 personnes ont fui le pays.
Dans son communiqué, l’Union européenne appelle la classe politique burundaise à la retenue et demande aux autorités du pays d‘éviter les graves violations aux droits de l’homme.