Jean Ping, plus déterminé que jamais ! Après avoir dénoncé « la nomination d’Ali bOngo comme président de la République, par la Cour constitutionnelle », l’opposant gabonais passe désormais à l’offensive.
Gabon : Jean Ping appelle à ''une résistance active'' contre Ali Bongo
Il appelle ‘‘chaque Gabonais et chaque Gabonaise à une résistance active jusqu‘à la fin de la forfaiture’‘.
L’opposant gabonais a produit un communiqué dans lequel il réitère qu’il ne reconnaîtra pas ‘‘le pouvoir d’Ali Bongo’‘ qui selon lui a les ‘‘mains souillées du sang de ses compatriotes’‘.
J’appelle chaque Gabonaise et chaque Gabonais à une résistance active jusqu’à la fin de la forfaiture. #ResistanceGabon #Gabon pic.twitter.com/Vbpg7HDYSI— Jean Ping (@pingjean) 29 septembre 2016
« Je ne reconnaîtrai pas ce pouvoir qui ne respecte pas les droits humains y compris les plus élémentaires », a écrit Jean Ping.
Il a aussi demandé aux forces de l’ordre de faire preuve de retenue, mais mieux de remplir leur devoir dans le strict respect de la déontologie en ‘‘évitant tout dérapage et toute atteinte aux droits de l’Homme’‘.
Si Ali Bongo attendait un geste fort de la part de son adversaire quant à sa sollicitation pour un ‘‘dialogue national’‘, et bien Jean Ping rejette celle-ci du revers de la main. « Voilà quelqu’un qui a été désavoué par le peuple et battu dans les urnes, qui demande à celui à qui il a volé l‘élection de venir dialoguer avec lui ! » , s’indigne Jean Ping.
Pour l’ex-président de la Commission de l’Union africaine, tous les Gabonais doivent ‘‘refuser ce coup d‘état militaro-électoral qui n’offre aucune perspective au Gabon’‘.
« Des compatriotes sont morts, parmi lesquels de nombreux jeunes, tués par ce pouvoir. Ils ne doivent pas être morts pour rien. Ils sont morts pour que la démocratie, l’alternance et le changement voient enfin le jour dans notre pays », souligne le communiqué.
Pour finir, jean Ping a demandé ‘‘aux organisations humanitaires, notamment à Amnesty international, et au Procureur de la Cour pénale Internationale (CPI), de venir au Gabon pour faire toute la lumière sur les assassinats, les disparitions et les violations des droits de l’Homme qui sont perpétrés dans notre pays depuis le 31 août 2016’‘.
Sur son compte Twitter, Jean Ping a produit plusieurs tweets dans lesquels il adresse des messages à ses compatriotes. En voici quelques-uns…
Je ne reconnais pas ce pouvoir qui emprisonne, massacre et bafoue les droits humains les plus élémentaires au #Gabon #1— Jean Ping (@pingjean) 29 septembre 2016
En vertu de la légitimité que vous – peuple #gabon-ais m'avez donnée, je vous demande de rejeter ce pouvoir #2— Jean Ping (@pingjean) 29 septembre 2016
Je demande aux forces de l'ordre du #Gabon de faire leur devoir dans le strict respect des droits de l'Homme #3— Jean Ping (@pingjean) 29 septembre 2016
Ali Bongo demande le dialogue – revolver sur la tempe- aux #gabon-ais dont il vole l'élection. Nous refusons le dialogue sous son égide #4— Jean Ping (@pingjean) 29 septembre 2016
Cette déclaration intervient au lendemain de la nomination d’un nouveau Premier ministre, M. Issoze Ngondet, par Ali Bongo, dont le porte-parole avait annoncé qu’il formerait un ‘‘gouvernement d’ouverture’‘.