L’opposant Jean Ping a qualifié samedi la validation de la réélection du président gabonais Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle de “déni de droit”.
Gabon : Jean ping dénonce un ''déni de droit'' après la décision de la Cour
Dénonçant devant la presse le “parti pris” de la Cour, M. Ping, qui avait déposé un recours devant le juge constitutionnel contre les résultats provisoires de l‘élection donnant M. Bongo vainqueur, a qualifié le verdict de “déni de droit”. L’annonce des résultats provisoires le 31 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans le pays.
“Je ne reculerai pas. Président clairement élu des Gabonais, je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté”, a-t-il lancé à l’intention de ses partisans, en dénonçant une décision “inique”.
Une fois encore, une fois de trop la Cour a pris sa décision envers et contre tous, foulant au pied la souveraineté du peuple. #Gabon pic.twitter.com/nBqSWF4tBX— Jean Ping (@pingjean) 24 septembre 2016
La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l’essentiel du recours de son rival, l’opposant Jean Ping.
La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s‘était proclamé élu après l‘élection.
La capitale gabonaise était quadrillée samedi par un imposant dispositif des forces de sécurité.
Aucun incident n‘était signalé en fin d’après-midi à Libreville dont les rues étaient quasi désertes, ont rapporté des journalistes de l’AFP. La situation était identique dans la capitale économique du pays, Port-Gentil.
Devant cette décision inique mes pensées vont vers les gabonais morts ou blessés durant les élections. La CC leur a montré tout leur mépris— Jean Ping (@pingjean) 24 septembre 2016
Redoutant une nouvelle vague de violences après l’annonce de la Cour, de nombreux Gabonais s‘étaient calfeutrés chez eux dès jeudi soir.
Après le verdict de la Cour, Ali Bongo, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans, a appelé à un “dialogue politique”, dans une allocution télévisée.
Gabon : Validation de la réélection d'Ali Bongo : un “déni de droit” déclare l'opposant Jean Ping à TV5MONDE https://t.co/0KjTfwnck1 pic.twitter.com/SMrxlOvAmU— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) 24 septembre 2016