Le chef de l’opposition du Gabon, Jean Ping, vient d‘être mis en garde en cas de reprise des violences lorsque la Cour constitutionnelle va statuer sur son recours.
Au Gabon, le gouvernement avertit Jean Ping
Le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Billie Nze, a indiqué ce mercredi que le principal opposant au président Bongo risque d‘être arrêté s’il incite ses partisans à descendre dans les rues vendredi après la proclamation de la haute juridiction : « Nous nous attendons de M. Ping plus de responsabilité, une personne qui a occupé de nombreuses responsabilités importantes tant au Gabon et à l‘étranger. Son attitude est fortement remise en question. Et donc oui, aujourd’hui, nous ne sommes pas dans un état d’esprit que nous avons toujours été. Mais si M. Ping franchit la ligne, il sera arrêté. Et cette ligne rouge est bien connu. Si un gabonais tombe, il répondra. »
Jean Ping a demandé le recomptage des voix de l‘élection présidentielle. Il remet en cause l’engagement du gouvernement au dialogue.
« Ainsi, le concept de dialogue ne lui est pas étranger à lui. De plus, comment pouvons-nous envisager une telle réunion, si la vérité n’a pas encore été rétablie et le pays ne dispose pas d’une autorité politique légitime en tant que leader pour se réconcilier le peuple gabonais? » rappelle, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping.
Plus de 1.000 personnes ont été arrêtées après les émeutes meurtrières suite à l’annonce des résultats de la présidentielle. Le bâtiment de l’Assemblée nationale avait même été brûlé et gravement endommagé par les manifestants.