Le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé mardi que la France est sans nouvelles d’‘‘une quinzaine’‘ de ses ressortissants au Gabon.
Gabon : Paris sans nouvelle de 15 binationaux
Il a aussi suggéré un nouveau ‘‘décompte’‘ des résultats du scrutin au nom de la ‘‘sagesse’‘.
Toutes ces affirmations interviennent après que le ministre de la Justice et Garde des sceaux du Gabon, Séraphin Moundounga, par ailleurs, membre influent du Parti démocratiquement gabonais (PDG), a démissionné.
Manuel Valls n’est pas à sa première prise de position vis-à-vis du pouvoir gabonais. En janvier lors d’une émission télévisée, il avait fait savoir que le président Ali Bongo n’avait pas été élu comme il se doit en 2009.
Des “citoyens gabonais binationaux” (franco-gabonais) ont été “interpellés par les forces de l’ordre” gabonaises après les manifestations post-électorales, a confirmé dans la nuit de lundi à mardi le ministère gabonais des Affaires étrangères après que Paris eut déclaré être sans nouvelle d’au moins 15 de ses ressortissants.
“Les services du ministère de la Justice se tiennent à la disposition des familles pour répondre à leurs questions”, “les autorités gabonaises rappellent que — selon la législation gabonaise — les citoyens binationaux établis au Gabon, ne peuvent se prévaloir d’une autre nationalité au Gabon et par conséquent, sont assujettis aux lois et règlements gabonais”, a déclaré le gouvernement gabonais dans un communiqué.
Une semaine après l‘élection présidentielle qui a conduit à de vives contestations dans le pays, le président en exercice de l’Union africaine, le Tchadien Idriss Déby Itno a appelé les différentes parties à recourir aux voies légales.
Pour l’Union européenne et la communauté internationale, la solution pour apaiser les tensions serait le « recomptage des voix ».
Élu avec 49,80 % des voix contre 48,23 %, pour son rival Jean Ping, Ali Bongo fait face à une contestation générale dans tout le pays.