Au Gabon, des médias incendiés, une situation qui cristallise l’opinion publique et maintient toujours l’impasse politique.
Gabon : des médias attaqués dans la capitale
Après l’incendie de l’Assemblée nationale, suivi de l’attaque du quartier général de l’opposant Jean Ping. C’est une chaîne de télévision chrétienne qui a subi les affres de ces troubles post-électoraux. Il s’agit de la Radio Télévision Nazareth, située dans le quartier Mikolongo, à l’est de la capitale Libreville. Pour son fondateur, cette attaque n’est pas un fait banal.
“Ils s’en prennent à notre chaîne et à une autre chaîne parce que nous vulgarisons la vérité, nous diffusons la vérité. Nous pensons que ceux qui nous attaquent n’ont pas voulu que les véritables résultats soient rendus publics “ a déclaré Georges Bruno Ngoussi, Pasteur et président de la RTN.
Le journal L’Union proche du pouvoir, n’est pas paru depuis mercredi. Ces propriétaires disent avoir été victimes d’un incendie. Télé Plus, une chaîne indépendante a aussi fait les frais des affres de la crise post-électorale. Les chaînes publiques Gabon 24 et Télé Gabon diffusent normalement.
Les résultats de la présidentielle divisent les partisans d’Ali Bongo et ceux de son rival Jean Ping. La commission électorale a déclaré le premier vainqueur, mais le second crie à la fraude et met en cause ses résultats. Dans ce contexte d’incertitude, l’internet n’a pas été rétabli dans la capitale. L’issue de la crise post-électorale est encore incertaine.