Gabon : "la situation s'est largement calmée", selon le pouvoir

Bien qu’ils jouent la carte de l’apaisement, les responsables du Parti démocratique gabonais, au pouvoir, accusent Jean Ping et ses soutiens d’attiser la violence dans le pays.

La situation se décante progressivement dans les rues des principales villes gabonaises après les manifestations qui ont secoué le pays au lendemain de la publication des résultats de la présidentielle.

La déclaration est celle d’Alain Bilie Bi Nze, porte-parole du gouvernement et soutient du président élu Ali Bongo qui appelle Jean Ping à être un artisan de la paix. Il s’exprime alors qu’il se trouve en France.

“Je peux dire aujourd’hui que la situation s’est largement calmée. Elle est revenue, pas à la normale, puisqu’on ne circule pas encore très librement à Libreville, mais nous n’en sommes plus au pic de violence qu’on a connu le 31 (août)”.

Le président élu a fait une descente jeudi au siège de l’Assemblée nationale qui a été pris d’assaut et incendié par les manifestants au même titre que d’autres institutions. Le ministère de l’Intérieur a annoncé avoir saisi le procureur de la République afin de traduire les responsables devant la justice.

“En ce qui concerne les manifestants, les quelques autres personnes qui ont été identifiées, le bilan que nous avons aujourd’hui, il tourne entre 3 et 5 morts. Mais on n’a pas un chiffre précis parce qu’il faut identifier clairement et les morts et l’origine.”

La France, les États-Unis et l’Union européenne ont demandé aux autorités de Libreville de procéder à nouveau au re-comptage des voix, bureau de vote par bureau de vote. Une éventualité rejetée par les partisans d’Ali Bongo qui mettent en garde contre des ingérences politiques.
Voir sur Africanews
>