Des journalistes burundais ont rendu hommage à Jean Bigirimana, ce journaliste qui a été vu pour la dernière fois le 22 juillet dernier, laissant ainsi sa famille dans la douleur et réduisant le moral des collègues.
Des journalistes burundais rendent hommage à Jean Bigirimana
Bigirimana a travaillé pour le groupe de médias Iwacu et aurait été arrêté alors qu’il quittait Bujumbura pour Bugarma. Les services de renseignement burundais sont accusés d‘être impliqués dans sa disparition, mais ont nié tout lien avec cette affaire.
Deux corps en décomposition ont été récemment découverts dans une rivière lors d’une recherche, mais il était difficile de déterminer si le corps du journaliste en faisait partie. Les corps ont été rapidement enterrés.
Leandre Sinkivayuga, directeur de Publication du Journal IWACU : “un mois après le 22 août, nous avons jugé bon de commencer une semaine d’hommage à notre collègue. Alors comme activités, nous avons fait un black-out sur notre site, le site qui est en quotidien, le site qui à la webTV, le site qui émet différentes informations variées par jours.”
Gisa Steve, un autre journaliste burundais qui était détenu par les services de renseignements pendant plus d’une semaine, a été libéré ce jeudi, au matin. Selon ses collègues, il est en bonne santé. Steve a été arrêté, accusé d‘être une menace pour la sécurité de l’Etat.
En dehors de Jean Birgirima et de Gisa Steve, Marie Claudette Kwizera, elle aussi militante des droits humains, aurait été enlevée, toujours par ces mêmes services de renseignements en décembre dernier au Burundi.
Des dizaines d’autres Burundais ont également disparu ou ont trouvé la mort ces derniers temps, poussant les organisations de défense des droits de l’Homme à donner l’alerte pour que cessent les violations massives des droits humains au Burundi, ce petit pays d’Afrique centrale dirigée avec autoritarisme par Pierre Nkurunziza.