Le verdict dans le procès d’Ahmad Faqi Al Mahdi sera connu le 27 septembre prochain. De son côté, l’accusation a requis une peine allant de neuf à onze ans d’emprisonnement pour ce djihadiste accusé de la destruction des mausolées de Tombouctou.
Procès d'Ahmad Faqi Al Mahdi : verdict le 27 septembre prochain
Après deux jours d’audience, le procès du djihadiste malien jugé par la CPI, Ahmad Faqi Al Mahdi touchera bientôt à sa fin, sa sentence sera connue le 27 septembre. L’accusation a requis une peine de prison allant de neuf à onze ans pour le terroriste accusé d’avoir participé à la destruction des mausolées à Tombouctou en 2012.
L’accusation et la défense avaient annoncé à l’ouverture du procès lundi qu’Ahmad Al Faqi Al Mahdi s’engageait à ne pas faire appel si la condamnation est équivalente à la peine requise. Cet accord ne lie pas les juges, qui peuvent décider d’une peine allant jusqu’à trente ans de détention. Selon Gilles Dutertre représentant de la procureure, cette peine reflète un équilibre juste et appréciable entre l’effet dissuasif qu’elle doit avoir et l’attitude de l’accusé.
À l’ouverture de son procès, le djihadiste malien avait reconnu les charges qui pèsent sur lui et demandé le pardon des habitants de Tombouctou et de tout le Mali. D’après l’accusation, c’est lui qui a planifié l’opération de destruction des monuments, il avait fourni des outils et de la nourriture, utilisé un buldozer pour raser les deux derniers mausolées.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi est un grand spécialiste de la religion d’Ansar Dine, un des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda qui avait occupé le Mali durant dix mois. Fils de marabout, il était à la tête de la Hisbath, la brigade islamique des mœurs à l’origine de la destruction de ces monuments classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.