Les autorités zambiennes ont annoncé avoir suspendu les autorisations de diffusion d’une chaîne de télévision et de deux radios privées, une décision prise quelques jours seulement après la réélection d’Edgar Lungu à la tête du pays, et qualifiée de censure par l’opposition.
Trois médias privés suspendus en Zambie, quelques jours après la présidentielle
“L’autorité indépendante de l’audiovisuel (IBA) a décidé de retirer avec effet immédiat les licences de MUVI TV, Radio Komboni et Radio Itezhi-Tezh. Cela fait suite au récent manque de professionnalisme de ces trois stations qui ont mis en danger la paix nationale et la sécurité “, indique un communiqué publié lundi par l’IBA.
Le Communiqué signé par Justin Mutale patron de l’IBA, explique que ‘’ Cela fait suite au récent manque de professionnalisme de ces trois stations qui ont mis en danger la paix nationale et la sécurité. ces stations ont enfreint les règles de l’IBA lors de leur couverture de l‘élection présidentielle du 11 août.’‘
Ce qui aux yeux de l’opposant Haikande Hichilema battu lors de cette élection est une nouvelle tentative du gouvernement de vouloir “museler la liberté d’expression”.
“Les Zambiens doivent s’unir pour se protéger de ce dictateur brutal. Unissons-nous pour protéger notre pays de ces voyous”, a-t-il lancé, rappelant qu’en juin les autorités avaient fermé le quotidien indépendant “The Post” pour des impôts impayés.
Le pays reste en attente de la décision de la Cour constitutionnelle après le recours déposé par le candidat du Parti uni pour le développement national (UPND).
Haikande Hichilema (qui a remporté 47,6 % des voix contre 50,3 % pour Edgar Lungu) demande que soient annulés les résultats de la présidentielle, jugeant que le vote avait été truqué.