Au Gabon, la campagne électorale pour la présidentielle du 27 août prochain bat son plein.
Présidentielle sous tension au Gabon
Les candidats vont donc vers les électeurs pour tenter de les rallier à leur cause, dans un climat plutôt tendu. L’opposition contestant toujours les origines du président sortant et candidat à sa propre succession.
Ali Bongo, lors de ses rassemblements, se félicite du climat de paix dans son pays. Une stabilité qu’il met du reste à son actif.
‘’ Il y a 7 ans, notre pays perdait son président et entrait dans une période d’incertitudes. Et j’avais fait campagne en vous disant que la paix, nous l’avons, la paix, nous la préserverons. Aujourd’hui, nous sommes toujours en paix. Mais nous apprécions la paix certains jours, encore plus que d’autres. Nous avons la chance d‘être dans un pays en paix et qui ne connaît pas les affres de la violence et du terrorisme. ‘’, a déclaré le président gabonais.
Une manière pour Bongo de mettre en garde l’opposition contre d‘éventuels troubles à l’ordre public. Pas de quoi casser l’ardeur de ses adversaires, qui croient déjà au changement dans leur pays.
“Aujourd’hui, les conditions sont remplies pour une véritable alternance à la tête de l‘État gabonais. Même si monsieur Ali Bongo dit qu’ il est là, il reste, mais il veut rester par la force contre la volonté de son peuple. ‘, a déclaré Guy Nzoumba Ndama, opposant et candidat à la présidentielle. Et d’ajouter, sous forme de mise en garde, ‘‘il faut qu’il fasse attention (Ali Bongo NDLR), parce que s’il tente un passage en force, il va se casser la figure.’‘
« Rendez-vous sur le ring et que le meilleur gagne. N’ayez pas peur, venez. Nous, nous sommes prêts à vous affronter », a lancé Ali Bongo à ses adversaires.
Des analystes craignent donc un affrontement entre le pouvoir et l’opposition.
‘‘Nous semblons aller vers un pugilat, vers une sorte d’affrontement entre ceux qui estiment être dépositaires de la souveraineté populaire, c’est-à-dire l’opposition, et d’autres, qui estiment avoir les moyens de l‘État et pouvoir les utiliser en cas de besoin.’‘, a fait savoir Modeste Abagha Asseko, analyste politique.