Au Yémen, la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite a effectué ce mardi des frappes aériennes sur la capitale Sanaa, atteignant une usine alimentaire privée.
Une usine alimentaire bombardée à Sanaa (Yémen)
Les pertes humaines se chiffrent à au moins 20 tués. Parmi les victimes, de nombreuses jeunes femmes qui travaillaient dans l’usine et qui ont été surprises par les bombardements.
Selon les médecins et les ouvriers présents sur les lieux après l’attaque, neuf personnes ont été blessées et de nombreuses autres sont portées disparues. Les secours s‘évertuent à rechercher d‘éventuels survivants parmi ce qui reste de l’usine. L’attaque visait en réalité une base militaire des rebelles Houtis, qui n’a pas été touchée.
“Plus de 20 travailleurs ont été tués, sans compter ceux qui sont toujours portés disparus, à cause d’Al Saud (la famille régnante saoudienne), à cause des Juifs”, accuse avec colère Ali Mohamed, ouvrier de l’usine bombardée.
Parmi les autres cibles de cette frappe aérienne, un bâtiment présidentiel et une base de la garde républicaine, située dans la région d’Arhab, non loin de l’aéroport. Cela faisait cinq mois que la capitale yéménite n’avait pas été touchée par de telles frappes.
“Le nombre de morts a atteint environ 20 personnes, ou plus. Ils ont été gravement brûlés par les frappes aériennes qui ont eu lieu ce matin, à environ 09 heures”, confirme Ali Jamali, médecin-militaire.
Les pourparlers du week-end dernier, supervisés par les Nations unies et sensés rapprocher les belligérants, ont échoué.
La guerre civile yéménite est un conflit qui oppose depuis 2014 les rebelles chiites Houthis et les forces fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, au gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi, élu en 2012 à la suite de la révolution yéménite et du départ du président Ali Abdallah Saleh.
Le conflit s’est internationalisé en mars 2015 avec l’intervention de nombreux pays musulmans, menés par l’Arabie Saoudite.