L'après-élection en Afrique du Sud

Le chef de l’Alliance démocratique (Democratic alliance), le principal parti d’opposition sud-africain, Mmusi Maimane, a laissé entendre que le srésultats de l‘élection municipale de la semaine dernière ont révélé un changement majeur dans les habitudes de vote dans le pays.

L‘élection a vu le Congrès national africain (ANC) perdre sa majorité dans les Etats-clés, y compris la capitale économique, Johannesburg et le symbolique Nelson Mandela Bay, qui est revenu à l’Alliance démocratique.

Ces pertes sont les plus importantes qu’a subies l’ANC, aux commandes de l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid en 1994. Pour Mmusi Maimane, les Sud-Africains ont évolué, puisque n’ayant pas voté selon des critères raciaux.

“Maintenant, ils peuvent s’asseoir et comprendre qu’ils ne peuvent pas aller voir les électeurs et leur dire “parce que vous êtes Noirs, vous devez voter pour nous”. Ils ne peuvent plus aller voir les électeurs et leur dire, “nous allons gouverner”, comme ils l’ont dit, “jusqu‘à ce que Jésus revienne”. Je pense que maintenant, ils reconnaissent qu’ils doivent en fait… Le débat pour le peuple d’Afrique du Sud, basé sur les modèles de gouvernance et de l’ANC, ne peut pas simplement soutenir l’argument selon lequel il auront les faveurs de l‘électorat sud-africain, juste parce qu’ils sont de l’ANC”, a dit le patron de la DA (Democratic alliance).

La campagne de l’ANC dans la dynamique de l‘élection a été axée sur la façon dont le parti a mis fin au régime de l’apartheid, il y a 22 ans.

Le fait que l’ANC ne s’est pas concentré sur des questions d’intérêt pour les Sud-Africains et son faible déploiement sur le terrain, font dire à certains analystes que le parti historique d’Afrique du Sud a donné à l’Alliance démocratique un avantage dans les sondages.

Professeur Sipho Seepe, analyste politique : “ils ont réalisé une très bonne campagne. Une des choses qu’ils avaient était un message, un récit et ce récit se présentait de deux façons : un était consistait à exploiter les faiblesses de l’ANC, en particulier les questions relatives au déploiement de ses cadres. L’ANC doit lui-même revoir le choix de ses cadres, parce que quand il s’est engagé dans ces élections, reconnaissant que les communautés ont le droit de choisir ceux en qui elles ont confiance.”

Mmusi Maimane estime qu’il est possible de réduire encore la part des voix de l’ANC aux élections nationales de 2019 à moins de 50 %, ce qui donnera ainsi à l’Alliance démocratique une chance de se positionner dans un gouvernement de coalition.
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