Nicolas Maduro défie l'opposition de son pays et les Etats-Unis

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a nommé mardi comme ministre de l’Intérieur Nestor Reverol Torres, un général inculpé la veille par la justice américaine pour implication dans un trafic de drogue vers les Etats-Unis.

Une décision qui constitue certainement un pied-de-nez à l’endroit de Washington. Nicolas Maduro a par ailleurs tenu à répondre à l’opposition qui vient de recueillir 400 000 signatures pour organiser un référendum de destitution contre lui.

“Je dirai ceci : si l’opposition obtient légalement les 4 millions de signatures, nous nous dirigerons vers des élections l’année prochaine et je suis sûr que les Vénézuéliens nous accorderons une victoire de la patrie, une victoire de la paix. Je suis sûr que l’an prochain, en février, mars, ou avril, nous gagnerons ce référendum”, a dit le président vénézuélien dans sa logique de défiance, face à un auditoire tout ouïe.

La date à laquelle aurait lieu ce référendum est, en effet, cruciale. L’opposition tient mordicus à ce qu’il ait lieu avant la fin de l’année pour provoquer une alternance. Si le scrutin est organisé l’an prochain, Nicolas Maduro sera aux deux tiers de son mandat et sa destitution signifierait alors son remplacement par son vice-président actuel, socialiste comme lui.

Dans la rue, les anti-Maduro restent mobilisés. Ils espèrent pouvoir commencer à recueillir les 4 millions de signatures nécessaires pour convoquer un référendum dès la fin août.
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