La baie de Guanabara qui accueille les épreuves de voile et de canoé-kayak lors des JO de Rio, en août prochain, reste totalement souillée par les eaux troubles, stagnantes et polluées, malgré les promesses du gouvernement d‘épreuves de voile ‘‘convenables’‘.
Brésil : la baie de Guanabara qui accueille plusieurs épreuves sera souillée pendant les JO
Une étude menée et publiée (résultats) en juin 2015 par l’agence américaine Associated Press révélait que le taux de pollution dans la baie de Guanabara est 1,7 million de fois plus élevé que celui accepté sur une plage californienne. Une étude selon laquelle de nombreux virus pourraient rendre malade celles et ceux qui s’y frotteront. Faute d’un système de traitement des eaux usées, cette baie est souillée par des rivières d’excréments et autres objets déversés dans l’océan.
Aujourd’hui, à quelques jours des jeux de Rio, la situation reste extrêmement inquiétante d’autant plus que le niveau de pollution reste élevé malgré les promesses faites par le gouvernement sur le déroulement des épreuves de voile dans des conditions ‘‘convenables’‘.
“Il n’existe pas de baie dans le monde qui ne soit pas polluée. Y a-t-il une chance que nous rencontrions un problème ? Il existe une très petite chance, mais elle ne doit pas être ignorée. Ce n’est pas impossible. Mais je suis très optimiste sur le fait que nous aurons des épreuves de voile convenables”, déclarait alors le secrétaire à l’Environnement de l‘état de Rio André Corrêa.
La baie reste un cloaque où se déversent les égouts, malgré les promesses de dépollution à 80 % ; ce qui expose les compétiteurs de voile aux bactéries en cas de chute à la mer, voir à rater une médaille à cause d’un sac plastique à la dérive.
Faute d’un système de traitement des eaux usées couvrant tous les quartiers de Rio, la baie est souillée par les rivières d’excréments et objets divers que les égouts y déversent. Des latrines à ciel ouvert auxquelles trafic portuaire et industrie pétrochimique ajoutent leur couche nauséabonde.
Le risque d’accidents et de maladies reste élevé
“Celui qui dit que la baie de Guanabara sera propre en moins de 20, 25 ans est un menteur” : fini les objectifs démesurés pour le secrétaire à l’Environnement de l’Etat de Rio, qui souligne “les conditions financières difficiles du Brésil”. Deux semaines après sa sortie, le secrétaire à l’Environnement s’est trouvé face à la réalité de la pollution de la baie.
Il mettait également en garde sur les dangers à s’y baigner à certains endroits et des maladies autour.
“La baie n’est pas un corps homogène, elle a divers problèmes. Mais la qualité de l’eau dans l’entrée de la baie, où auront lieu les compétitions de voile, respecte les normes internationales. On peut s’y baigner. Pas grâce aux efforts de l’homme, mais grâce au grand échange des eaux avec la mer. (…).
L’eau reste impure, malgré les promesses du gouvernement brésilien. Les compétiteurs de voile craignent même que des détritus flotants brisent leur rêve de médaille.
Alors le conseil donné aux athlètes est de ne surtout pas ouvrir la bouche pendant les épreuves.