Mali : un nouveau groupe rebelle pour protéger « les pauvres civils peulh »

Ce développement survient alors que le pays fait le bilan de son incapacité à mettre en œuvre les résolutions de l’accord d’Alger signé il y a un an.

C’est une information dont les autorités maliennes se seraient volontiers passées. Le pays enregistre la naissance d’un nouveau groupe rebelle. L’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peulh et la restauration de la justice a été créée dans le centre du Mali, avec pour objectif avoué de protéger les Peulh contre des exactions présumées de l’armée malienne.

Oumar al-Janah, le secrétaire général de cette alliance est un enseignant de 27 ans qui indique que le mouvement n’a aucune visée djihadiste, contrairement aux groupes qui entretiennent un climat d’insécurité dans le nord du Mali. « Le premier ennemi sur le terrain est l’armée malienne qui arme des milices contre les pauvres civils peulh », indique-t-il selon des médias locaux.

L’Alliance nationale pour la sauvegarde l’identité peulh n’est pas le premier mouvement rebelle à émerger dans le centre du Mali et qui s’abrite derrière un paravent communautaire. Le segment est déjà occupé par des hommes proches d’Ansar Eddine, tels que Hamadoun Koufa, dans le Macina, mais aussi par d’autres groupes plus ou moins structurés dans le Hayré, le Seeno ou le Gourma.

L’annonce de la création de ce nouveau mouvement armé n’est toutefois pas sans signification, un an après la signature de l’accord de paix inter-malien. Un accord dont la mise en œuvre est jusqu’ici restée lettre morte.
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